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> Chronique D'une Mort Annoncée
vestali
Ecrit le : Dimanche 05 Novembre 2006 14h26
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- Nina ?
- Oui ma douce ?
- Il va falloir que tu partes en mission...
- Tout ce que tu voudras

La blonde Nina caressait négligemment la peau laiteuse de la fée dont les longs cheveux noirs les recouvraient toutes deux. Elle eut un regard pour le corps à présent froid qui gisait, un sourire béat accroché encore à son visage dans une rigidité cadavérique. L'homme n'avait apparemment pas bien supporté la nuit d'extase qu'ils venaient de passer...
Nina s'assit à demi. Un féérique claquement de doigt fit arriver aussitôt un serviteur zélé qui sans un mot débarrassa les deux jeunes femme de ce corps encombrant.

La fée se leva et d'un battement de ses ailes bleutées s'éloigna de la couche.

- J'ai obtenu du maréchal Spyman, avec quelques paroles choisies, qu'il renonce à signer une alliance avec ce pitoyable ambassadeur qui se fait appeler Sclessin.
- Pitoyable, ma belle ? A ce point ?
- Imagine donc qu'il a renié ses affinités avec les pirates rouges dans l'espoir d'échapper à mes féériques assauts...

Vestali se retourna, plongeant son regard amusé dans celui, bleu et rempli d'innocence de Nina.

- Un pirate qui a peur d'une fée...Ne trouves-tu pas la situation des plus cocasses ?

Nina ne répondit pas. Elle savait déjà ce qu'elle avait à faire. Sa maîtresse lui avait considérablement facilité la tâche : ce serait un jeu d'enfant.
Elle déposa un baiser léger comme une aile de papillon sur la joue pailletée de la fée et s'éloigna sans un mot de plus, un sourire accroché aux lèvres.

Elle envoya un rapide message à son élève, Elvett, avant de décoller en direction de sa prochaine cible.

*****

Le chantier en était à ses balbutiements. A peine quelques fondations... Un homme semblait vouloir diriger les travaux. Gras, le regard un peu vide, il s'exprimait avec un bégaiement comique. La vision de la blonde Nina sur ce chantier poussiéreux finit de lui faire perdre complètement ses moyens. Elle s'avança vers lui avec un sourire radieux. Il resta là, parlysé par cette vision délicieuse.

- Garuda Palver ?
- L...l...lui-mê...ême, jo..jojo...jolie b..b...b...lond...d...dinette

Une main aux longs ongles rouges qui carresse un double menton, des lèvres, des yeux qui sourient. Pas un mot, pas un geste superflu. Le sang s'écoule, chaud et visqueux le long du poignet de la jeune femme. Elle retient la chute de l'homme qui s'affaisse avant même d'avoir pu comprendre que son existence s'arrête ici.
Une dernière caresse, puis elle s'éloigne vers la fontaine à eau où sa lame et sa main retrouvent leur pureté primitive.

Elle allume son holocom portatif.

- Elvett ?
- Oui, mademoiselle ?
- Où en es-tu, mon oisillon ?
- Je finis ma consommation et je vous rejoins.


Les rapports de mission arrivèrent un peu plus tard sur le bureau de Dame Vestali.


QUOTE
De Nina Hardin le 26/10 à 03:50

Ma sale besogne est terminée. J ai froidement assassiné Garuda Palver


QUOTE

De Elvett Dorwin le 26/10 à 03:59

Ma sale besogne est terminée. J ai froidement assassiné Ducem Mallow .



*****

Deux heures plus tard, Ignatius finissait sa 14 ème coupe de « cuvée des fée ». Il avait passé les 2 dernières heures à observer, en prenant soin de se faire remarquer, le jeune Eibling Gorov, lui faisant même, de temps à autres, un petit signe de la main.
Il le vit se lever prestement pour répondre, au garde à vous au milieu de l'auberge, à un holocom de poignet où une petite silhouette faisait de grands gestes énervés. Le sbire de Sclessin, le visage pâle, passa devant Ignatius qui ne put s'empêcher de le saluer ostentatoirement avant de le voir déguerpir à une vitesse étonnante.


On n'entendit plus jamais parler de Sclessin et de se hommes sur ce secteur.

Ce message a été modifié par vestali le Dimanche 05 Novembre 2006 14h27


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Dame Vestali
Il ne faut jamais ternir sa mauvaise réputation.
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Arkos
Ecrit le : Dimanche 05 Novembre 2006 14h36
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Secteur 49-45, trois jours plus tard.
Heure galactique standard : 23:58.
Croiseur Amiral du Suppôt de l’Empereur ARKOS.



Comme à son habitude lorsqu’il était plongé dans ses pensées, le Maître SITH ARKOS faisait face à la baie vitrée géante installée dans ses appartements privés et il observait la danse langoureuse des étoiles.
Ses pensées, justement, étaient tout à fait réjouissantes : il s’était parachuté dans ce secteur à peine trois jours plus tôt pour traquer l’Ambassadeur Sclessin des Forbans, qui avait fui le secteur de la Fondatrice SITH Vestali.
Mal en avait pris au Forban, car il n’avait rien trouvé de mieux que de choisir un secteur de destination où un SITH était déjà présent. En l’occurrence, le Chevalier Darksidiou.
En quelques heures à peine, le Suppôt ARKOS avait déployé ses troupes aux quatre coins du secteur et un communiqué officiel avait été adressé à tous les dirigeants des peuples locaux : le secteur était désormais entièrement sous contrôle de l’IMPERIUM SITH.
En vertu des termes de la PAX SITH, toute alliance avec Sclessin était à présent totalement prohibée.

Mais le Général local, un certain Chriscorp, n’avait pas respecté ces règles pourtant simples.
L’assaut avait donc été donné sans hésitation : les forces de l’IMPERIUM avaient pris possession de la moitié des planètes du Général en peu de temps et sa régression venait d’être confirmée à ARKOS par les services administratifs de Trantor.

ARKOS regarda le cadran de l’horloge atomique de son bureau : il était minuit passé de 4 minutes.
Cela faisait exactement trente-huit minutes que toute trace de l’Ambassadeur Sclessin avait disparu dans le secteur. Il s’était simplement volatilisé. « Mission accomplie », pensa le Maître SITH avec une froide satisfaction.

Un bourdonnement le fit se retourner : c’était Callia, sa plus proche collaboratrice, qui était au pas de la porte. Un mouvement ample de la main et la porte s’ouvrit dans un léger chuintement. ARKOS aimait ces plaisirs minuscules qui apparaissent lorsque l’on maîtrise suffisamment la Force : l’ouverture d’une porte à distance était de ceux-là.

Callia Palver entra dans la pièce d’un pas affairé et tendit au Suppôt un document.
C’était une simple feuille imprimée, ARKOS la parcourut rapidement : une communication de priorité B provenant du Chevalier SITH Darksidiou :

QUOTE
Rapport confidentiel IMPERIUM SITH

De : Services patrouilles et interceptions, croiseur amiral Darksidiou
A : Services renseignement militaire, croiseur amiral ARKOS

Mouvements d’astronefs non-identifiés repérés dans le quadrant N-O du secteur entre 23:47 et 23:52.
Quatre escadrons abattus par nos croiseurs X32 à 23:57.

RAS dans les autres quadrants.



ARKOS n’était pas superstitieux mais…tout portait à croire qu’un visiteur furtif, l’une de ces rumeurs dont on parle tant dans les tavernes des bas-fonds de Terminus, était de visite dans le secteur détenu par les SITH.

« - Hmm…merci Callia. Veuillez renforcer les contrôles d’identité dans tous les astroports.
- Sur tous les mondes que nous contrôlons ?
- N’ai-je pas été clair ? J’ai dit tous.
Le ton de sa voix n’avait pas varié d’un iota. Pourtant son regard fut parcouru d’un bref éclair, ou bien était-ce une flamme ? En tout cas Callia avait saisi le message.
- Oui mon Maître, pardonnez mon incompréhension.
- Ce n’est rien, oublions ça. Veillez également à indiquer à tous nos postes militaires de scanner l’ensemble des astronefs personnels qui naviguent dans le secteur. Si quelque chose d’anormal apparaît, je veux être au courant immédiatement !
- A vos ordres, Suppôt !
- Vous pouvez disposer. »


A suivre...


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BOULETATTITUDE©...mais c'est pas grave !
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Arkos
Ecrit le : Mardi 07 Novembre 2006 21h49
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Le lendemain.
Heure galactique standard : 7:22.
Poste militaire spatial de radio-écoute de l’IMPERIUM SITH n°520A18, secteur 49-45.


Un voyant s’alluma sur le panneau de commande, des données défilèrent sur un écran rétro-éclairé. Aussitôt, le technicien alerta son supérieur. Le message fut placé en priorité A, crypté puis transmis par rebonds successifs via un réseau de faisceaux laser de haute puissance au service des communications du QG militaire de la capitale du secteur, qui avait été placée sous commandement SITH quelques jours plus tôt.
Après décodage, un officier des renseignements pris connaissance de son contenu.
Il s’empressa ensuite de contacter le Commandant des Forces Armées Mobiles de la flotte de guerre du Suppôt ARKOS.

« - Commandant, les services des douanes de la planète Empire57697 signalent la présence d’un astronef personnel en stationnement à l’astroport public de la capitale. Son techni-code a été analysé : le propriétaire est un certain Les Riose, inconnu de nos services de sécurité. Nous avons une certitude : lors de son achat, la société qui a réglé le paiement est la Forbank Company. C’est une entreprise spécialisée en courtage et opérations financières, et qui est sous contrôle de la secte des Forbans.
- Les Forbans ? Vous pensez que l’Ambassadeur Sclessin aurait laissé des hommes de main dans le secteur avant de le quitter ?
- C’est une éventualité que l’on doit sérieusement considérer, en effet.
- Bien. Est-ce qu’un hypertraceur a pu être placé sur le vaisseau de ce Riose ?
- Négatif, Commandant. Nous avons obtenu l’information de sa présence par une station d’écoute spatiale : nous n’avons aucun homme sur place pour effectuer l’opération.
- Il est temps de nous intéresser à cet espion de plus près. Envoyez deux hommes en surveillance constante de l’astronef de Les Riose. »



Six heures plus tard.
Croiseur Amiral du Suppôt de l’Empereur ARKOS.


Une nouvelle fois, Callia Palver se présenta à l’entrée du bureau de son Maître.
Cette fois, le Suppôt se contenta d’appuyer sur un bouton inséré dans le bois de son bureau pour ouvrir la porte. La secrétaire entra, inclina légèrement la tête puis attendit un signe d’acquiescement du SITH avant de parler.
« - Maître, j’ai deux communications de priorité A à vous transmettre. Tout d’abord, le Chevalier Darksidiou nous signale la disparition d’un de ses hommes de main et de deux de ses croiseurs en protection sur la planète Empire65012.
De plus, nos services de renseignement nous indiquent qu’un individu nommé Les Riose, qui serait un espion à la solde de Sclessin, est à l’heure où je vous parle sur la même planète que celle où ont eu lieu ces étranges disparitions. Il a maquillé son astronef pour le faire passer pour un convoi du Marchand Claudem, mais nous avons vérifié : c’est bien la même machine.
- Hum…Les Riose, dites-vous ? Merci Callia, je m’occupe de ça. »

Callia ressortit de la pièce, pensive. De toute évidence le Suppôt en savait plus qu’il ne le laissait montrer. Et ces événements étranges qui étaient arrivés à Darksidiou…ARKOS n’avait même pas eu l’air surpris quand elle les lui avait communiqués.

De son côté, le Suppôt ne perdit pas une minute : il alluma son star-com et lança une conférence vidéo avec ses trois Miss assassines. Ils échangèrent quelques mots tous les quatre, puis Miss Fatality et Miss Destiny coupèrent la communication : elles étaient extrêmement occupées par la supervision de constructions d’ambassades sur leurs planètes respectives.
Miss Eternity, elle, resta en contact avec son Maître : elle était donc la seule disponible pour une mission spéciale de toute urgence. Quelques échanges de plus avec elle, et l’écran intégré au bureau du Suppôt s’obscurcit totalement.
Miss Eternity était en route, plus rien ne pouvait désormais l’arrêter…



Heure galactique standard : 18:17.
Astroport civil de la planète Empire65012.


Miss Eternity venait d’atterrir sur le tarmac de l’astroport. La nuit commençait à tomber, et elle se mit en chasse immédiatement.
Elle commença par retrouver l’astronef de Riose. Elle usa facilement de son charme pour soudoyer un agent d’entretien des services techniques de l’astroport : un grand sourire, quelques papillonnements des paupières, et elle obtint ainsi la direction dans laquelle s’était dirigé Les Riose en sortant du parking. Selon le technicien, il s’était rendu à l’hôtel Galaxia.

La jeune femme entra dans l’hôtel, réserva une chambre et échangea quelques mots avec le garçon de l’accueil, puis alla se reposer quelques heures : si l’homme logeait à l’hôtel et qu’il était réellement un espion, il ne devrait pas se montrer à nouveau avant la nuit tombée.
A ce moment-là, l’homme de l’accueil la préviendrait par l’holo-com interne de l’hôtel.

Vers 2H30 du matin, l’holo-com sonna : Les Riose était revenu, il était au bar de l’hötel.
Eternity échangea sa tenue décontractée pour une robe de soirée magnifique qui lui seyait parfaitement et mettait ses formes en valeur juste ce qu’il faut pour attirer le regard des hommes.

Elle descendit au bar et le trouva rapidement : il sirotait un cocktail. Il était seul, parfait.
Miss Eternity se dirigea vers l’homme et s’assit juste à côté de lui. Elle commanda un Mojito et sortit une cigarette de son étui, mais ne l’alluma pas. Le barman lui apporta sa commande ; elle but une gorgée de son cocktail, puis se tourna vers Les Riose.
L’homme était laid, c’était manifeste. Mais le boulot, c’est le boulot : elle se força à lui offrir son plus beau sourire et engagea la conversation.

« - Monsieur, auriez-vous de quoi allumer ma cigarette ?
L’autre la dévisagea d’un air étonné (manifestement il n’était pas habitué à ce qu’une ravissante jeune femme lui adresse la parole), puis il sourit d’un air lubrique et sortit un briquet de sa poche.
- Certainement, mademoiselle… ? dit-il en approchant la flamme du visage de la fille.
- Eternity. Miss Eternity.
- Attendez, je connais ce nom ! Vous ne seriez pas… »
Les Riose n’eut jamais l’occasion de terminer sa phrase. La cigarette que tenait Miss Eternity entre ses lèvres était en réalité une sarbacane contenant une minuscule charge de poison.
Elle souffla d’un coup sec et une seringue s’enfonça dans le cou graisseux de l’espion de Sclessin.
La réaction au poison ne se fit pas attendre : son visage devint cramoisi, ses yeux s’exorbitaient, tous ses muscles se raidissaient.
Il tomba de son tabouret comme une masse. Miss Eternity poussa un cri strident pour paniquer la foule.
« - Vite, je crois qu’il fait une crise cardiaque ! »
Elle profita de la cohue pour retirer la seringue du cou de Riose, puis s’éclipsa comme une ombre pour ne jamais réapparaître.

Quelques minutes plus tard, ARKOS reçut le rapport par le canal de transmission ultra-confidentiel réservé à ses plus proches collaborateurs :

QUOTE
De Miss Eternity le 31/10 à 02:37

Ma sale besogne est terminée. J ai froidement assassiné Les Riose .



Une sombre satisfaction l’envahit. A présent, la mission était réellement un succès total. Toute trace de l’Ambassadeur Sclessin avait été éliminée de ce secteur.

On raconte qu’il aurait été déchu de son titre d’Ambassadeur après cet événement, et qu’il dirigerait à présent un minable petit royaume indépendant à la lisière de la Galaxie…


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